lundi 25 octobre 2010

Les seniors et le harcèlement moral

Lu sur le site http://www.notretemps.com/

Attention, harcèlement moral



Les plans d’action ou accords imposés par Xavier Darcos, ancien ministre du Travail, pourront-ils améliorer la tendance ? Il est, bien sûr, trop tôt pour en dresser un bilan. Seuls 20% des salariés seniors interrogés ont connaissance de mesures déployées par leur entreprise dans le cadre d’un plan de maintien dans l’emploi. Et 17% seulement ont bénéficié d’un entretien de seconde partie de carrière depuis 3 ans. Il s’agit pourtant d’un droit du salarié, acquis à 45 ans, exerçable ensuite tous les cinq ans.

Cette permanence dans la faiblesse du management des seniors, depuis notre premier baromètre, ne peut que maintenir l’insatisfaction vis à vis des conditions de travail. 55% des salariés interrogés les considèrent assez difficiles ou difficiles. Pire, 39% ont le sentiment que le harcèlement moral en fonction de l’âge existe dans leur entreprise (38% répondent" Non" , 22 % ne se prononcent pas). Ce chiffre, à peu près constant depuis cinq ans, traduit encore et toujours la difficulté des entreprises et de leur management à reconnaître les compétences et les qualités des salariés seniors.

N'abandonne jamais ! Une magnifique vidéo sur youtube

http://www.youtube.com/watch?v=kFMbx9q3cAE&feature=player_embedded

Un article de Marie Pezé, CNRS 2001

La psychanalyste Marie Pezé, pionnière du traitement du harcèlement moral, a vu sa consultation de souffrance au travail (à l'hopital de Nanterre) être fermée tandis qu'elle même était licenciée. Dans le magazine Capital de juillet dernier, elle dévoile la vérité sur son licenciement.
Cliquer sur le lien :
http://www.capital.fr/carriere-management/actualites/l-experte-de-la-souffrance-au-travail-marie-peze-devoile-sa-verite-sur-son-licenciement-519074

En 2001, la revue du CNRS publiait l'un de ses articles. Il analyse en détail la déconstruction de la personnalité et les techniques utilisées dans le harcèlement moral.

Le harcèlement moral au travail

Le harcèlement moral au travail touche de très nombreux salariés dans toute l'Europe, il s'inscrit dans les préoccupations législatives actuelles. Comment ce phénomène, à l'œuvre dans certaines entreprises comme dans certains services publics, se manifeste-t-il ? Quels en sont les impacts sur ceux qui le subissent, comment peuvent-ils s'en sortir ?… Marie Grenier-Pezé, chercheur au Groupe d'études sur la division sociale et sexuelle du travail1 et psychanalyste assurant une consultation "Souffrance et travail", a participé au dossier consacré à ce sujet par la Revue Travail genre et sociétés2. Elle propose une analyse de cette technique de destruction.
La réalité du harcèlement moral au travail n'est pas contestée ; l'existence de pratiques délétères délibérées (menace, chantage, harcèlement), érigées en méthode de management pour pousser à l'erreur et permettre le licenciement pour faute ou déstabiliser et inciter à la démission, est désormais reconnue. En France, le projet de loi sur le harcèlement moral au travail le définit comme les agissements répétés (…) d'un employeur, de son représentant ou de toute personne abusant de l'autorité que lui confèrent ses fonctions, qui ont pour objet ou pour effet de porter atteinte à la dignité et de créer des conditions de travail humiliantes ou dégradantes3.

Les premières approches du harcèlement moral, élaborées à partir d'histoires personnelles de souffrance et de violence au travail, ont été cliniques. La redoutable efficacité du harcèlement ne peut s'expliquer sans une compréhension des enjeux psychiques liés à la situation de travail. Des liens complexes existent, en effet, entre la vie professionnelle et l'histoire personnelle du sujet ; les activités mentales du travail comme les gestes du travail d'une personne s'inscrivent dans l'histoire socio-culturelle de cette personne, dans une dynamique identitaire et sexuée élaborée depuis l'enfance.

Le harcèlement au travail "contraint" le corps, il s'attaque aux gestes de travail, rendant leur exécution aléatoire, paradoxale, humiliante, jour après jour. La répétition des brimades, vexations et injonctions paradoxales devient une véritable effraction psychique, altère le rapport du sujet au réel et suspend tout travail durable de la pensée. Toute issue mentale ou comportementale est bloquée, le sujet ne peut plus penser ni agir. L'analyse de cette situation d'impasse décrite par les sujets harcelés met à jour leur isolement, leur décompensation inévitable dans cette situation et leur très fréquente somatisation.

Les entretiens avec les patients harcelés4 mettent en évidence que le harcèlement utilise un système de déstabilisation très précis reposant sur de véritables techniques : techniques relationnelles (le harceleur n'adresse plus la parole au sujet, ne communique avec lui que sous forme de notes, ne le regarde plus…), techniques d'attaques du geste du travail (on lui demande de saisir un rapport que l'on jette devant lui, d'exécuter des tâches impossibles, qui n'ont aucun sens, qui sont déjà faites…), techniques punitives (dès que le sujet, sous pression, commet une erreur, on fait un rapport pour faute…), enfin techniques d'isolement du sujet destinées à empêcher toute solidarité du groupe de travail avec le harcelé.

L'attaque récurrente de ses compétences, la mise systématique en situation de justification, le climat "persécutoire" qu'engendre la fréquence des avertissements deviennent des leviers traumatiques puissants. Le harcelé réagit par une hyper vigilance, un surinvestissement de la qua- lité de son travail. Cet activisme est défensif, le sujet se sent usé, humilié, abîmé, incompétent, et développe un syndrome de stress post-traumatique5.

Pour tenir dans ces situations de souffrance au travail, les sujets ont tenté d'abord de mobiliser des mécanismes de défense individuels et des stratégies collectives de défense. Pour exister, ces stratégies collectives qui soudent un groupe autour de valeurs communes nécessitent une confrontation des positions éthiques de chacun, sur la base d'une confiance partagée. Mais les nouvelles formes d'organisation du travail ont profondément transformé les relations dans les groupes de travail ; la précarité a entraîné l'intensification du travail, neutralisé la mobilisation
collective, généré le silence et le chacun pour soi : ne rien entendre, ne rien voir, ne rien dire. La peur de perdre son emploi a induit des conduites de domination ou de soumission6.

Dans de telles situations, la souffrance éthique découle de l'effritement de l'estime de soi d'une part, de la culpabilité envers autrui dont on ne prend pas la défense d'autre part. Pour conjurer le risque d'effondrement, la plupart des sujets construisent des défenses spécifiques. La honte est surmontée par l'intériorisation des valeurs proposées, c'est-à-dire la banalisation du mal dans l'exercice des actes civils ordinaires. Le cynisme dans le monde du travail est devenu un équivalent de force de caractère. Il faut appartenir au groupe dominant, adhérer aux nouvelles valeurs de l'entreprise. La tolérance à l'injustice et à la souffrance infligée à autrui est érigée en valeur "virile". Une virilité sociale qui se mesure à la capacité d'exercer sur les autres des violences dites nécessaires. Plus les conditions de travail se durcissent, plus ces défenses se rigidifient, poussant les attitudes à la caricature.
La "déconstruction" d'un sujet existe dans les rites d'initiation de certaines sociétés qui voient dans ce traumatisme un levier de transformation et de renaissance de l'individu (voir encadré ci-contre). Mais à l'inverse de ces rites qui ont pour objet l'affiliation à une nouvelle communauté, le harcèlement moral est une véritable technique de destruction qui vise délibérément la décompensation du sujet afin d'obtenir sa reddition émotionnelle à des fins économiques ou de jouissance personnelle. Attaque du corps et effraction psychique grave, il a pour but ultime la désaffiliation du sujet de la communauté d'appartenance.
 
Rite d'initiation au Cameroun
Chez les Béti du Cameroun, le rituel initiatique So transforme les jeunes garçons en hommes adultes ; le passage d'un état à l'autre est organisé socialement, en quatre temps : mise en valeur de l'enfant, déconstruction pour briser l'identité initiale, reconstruction, accueil dans le grand groupe. La phase de déconstruction est faite d'injonctions paradoxales, la phase de reconstruction d'épreuves difficiles mais non humiliantes au terme desquelles les jeunes deviennent des hommes inclus dans leur nouvelle communauté d'appartenance.
(Sironi Françoise, Bourreaux et victimes : psychologie de la torture, éd. Odile Jacob, 1999)

Interrompue à temps, la situation de harcèlement demeurera une parenthèse noire dans la vie d'un sujet. Si elle est poursuivie trop longtemps, les séquelles psychiques et somatiques peuvent être définitives et constituent un enjeu de survie individuelle et de santé publique majeur. Un travail devra se faire sur les atteintes identitaires, l'effondrement dépressif, la décompensation somatique ; il sera nécessaire d'énoncer le vrai et le faux, le juste et l'injuste à un patient dont l'organisation éthique individuelle a vacillé au contact de valeurs institutionnelles devenues contradictoires.

Pour affronter la résistance du réel, la contrainte des limites du code du travail et les enjeux sociaux de pouvoir, des réseaux de cliniciens ont mis en place des pratiques de coopérations entre les différents acteurs de soins : le médecin du travail qui écoute le sujet, cherche avec lui une solution en adéquation entre sa santé et son poste de travail, et porte la question dans l'entreprise ; le médecin généraliste qui va prescrire arrêt et/ou traitement ; le médecin inspecteur du travail qui est en position de tiers, tant auprès du patient que du médecin du travail ; le psychanalyste qui va aider le patient à analyser les leviers traumatiques utilisés contre lui ; le médecin-conseil qui peut soutenir la transformation de l'arrêt maladie en accident du travail ou en maladie professionnelle, pointant juridiquement la responsabilité de l'employeur.

Ces pratiques mises en place par les acteurs de soins et de prévention, nouveaux tisseurs de liens, contribuent à la rupture de l'isolement du sujet, lui permettent de rejoindre un nouveau collectif de travail, thérapeutique et centré sur lui, de reconstruire un lien social.

Référence :Contrainte par corps : le harcèlement moral, Marie Grenier-Pezé, in Harcèlement et violence, les maux du travail, dossier de la Revue Travail, Genre et Sociétés, La revue du Mage, 5/2001, L'Harmattan.

Au sommaire également de ce dossier : Introduction (Chantal Rogerat) - L'auscultation de la violence dans l'entreprise : des médecins du travail parlent (Fabienne Bardot) - Le mal-être au travail, comment intervenir ? (Damien Cru) - Harcèlement moral, harcèlement sexué ? Les difficultés d'une approche juridique (Paul Bouaziz).
Contact : Secrétariat de rédaction de la Revue, Anne Forssell, tél. : 01 40 25 10 37 - mél : tgs@iresco.fr
Adresse du site web : http://www.iresco.fr/revues/tgs/
1 GERS, CNRS-Université Paris 8.
2 Voir référence.Elle interviendra également lors du colloque Stress au travail : causes, effets, prévention, organisé à l'Assemblée nationale le 13 juin dans le cadre des Rencontres parlementaires Santé-Société-Entreprise (voir rubrique "Colloques" page 35).
3 Le texte précise qu'aucun salarié ne pourra être sanctionné ni licencié pour avoir témoigné de tels agissements.
4 Ces entretiens ont été conduits dans le cadre de la consultation "Souffrance et travail" assurée par Marie Grenier-Pezé. Son étude s'appuie notamment sur plus de 100 expertises pratiquées à la demande de médecins du travail.
5 Affects de peur et de terreur sur le chemin du travail, état de qui-vive, anxiété avec manifestation physique (tachycardie, tremblements...), cauchemars intrusifs, réveils en sueurs, insomnie, retour en boucles des scènes d'humiliations, pleurs, désarroi identitaire, restriction de la vie sociale et affective, atteintes cognitives et somatiques…
6 Certains par exemple se plaignent d'un harcèlement que quelques mois plus tôt ils ont vu exercer sur autrui sans intervenir ou bien pire, pour garder leur place, en apportant leur témoignage à charge.
  

Harcèlement et violence au travail : un article de l'INRS

http://www.inrs.fr/inrs-pub/inrs01.nsf/IntranetObject-accesParReference/Dossier%20Harc%C3%A8lement%20moral/$File/Visu.html

Cette documentation de l'INRS est un peu ancienne, mais il est toujours utile de rappeler les fondamentaux.

mardi 12 octobre 2010

Communiqué : Conférence sur le harcèlementmoral le 14 octobre 2010

COMMUNIQUE DE L'ASSOCIATION ISTHME-RECHERCHES
Association citoyenne à but non lucratif (loi de 1901).

Une bonne vingtaine d'inscrits (venus en majorité de Facebook mais aussi de Viadeo) confirment déjà leur présence à notre conférence de ce jeudi 14 octobre 2010 sur la prévention du harcèlement moral en entreprise, dans le cadre d'un dialogue pour faire avancer l'application de la nouvelle loi sur le harcèlement et la violence au travail (Arrêté ministériel du 31 juillet 2010).

Parmi nos inscrits : des victimes de harcèlement moral dont certaines en poste et d'autres en invalidité pour dépression chronique, des managers, des IRP et DP, un chef d'entreprise, ainsi que des journalistes de médias économiques et grand public nationaux.

Les grands absents au dialogue parmi ceux que nous avions invités : les DRH / RRH !

Or, nous ne voulons RIEN VENDRE lors de cette conférence. Nous souhaitons seulement sensibiliser pour que la nouvelle loi soit appliquée, c'est l'objet de notre association : faire reconnaître le harcèlement moral en tant que tel.

Car les salariés ET les DRH ont un intérêt commun dans ce domaine : sortir du conflit et entrer dans le dialogue. Même le Préambule de la nouvelle loi l'affirme (voir posts précédents).

C'est pourquoi un changement de mentalités va devoir se produire. Mais l'accouchement est visiblement difficile !

L'application de cette nouvelle loi est OBLIGATOIRE dans toutes les entreprises.

Si les DRH / RRH sont les grands absents du débat alors que les victimes et les IRP, se mobilisent, que se passera-t-il pour la fonction RH dans le futur ?

lundi 4 octobre 2010

ISTHME-Recherches : permettre le dialogue entre les entreprises et les victimes

Les conférences de l'association ISTHME-Recherches sont ouvertes aux victimes, aux entreprises (DRH, RRH, dirigeants) et aux partenaires sociaux.

Il ne faut plus opposer les gens ni les dresser les uns contre les autres.

Le but de ISTHME est de relier, de créer du lien social.

En effet un "isthme" est une bande de terre qui relie deux continents entre deux mers (voir dictionnaire).

En même temps, les initiales ISTHME signifient Institut international sur les Souffrances au Travail et le Harcèlement Moral en Entreprise.

Les entreprises et les victimes de harcèlement moral sont comme sur deux continents : elles ne parviennent pas à s'entendre, à dialoguer à se comprendre. D'où les suicides...

Quand une victime va alerter sa hiérachie ou son DRH, elle n'est pas écoutée. Bien souvent sa situation empire au lieu de s'améliorer. 65% des cas de harcèlement finissent par une perte d'emploi, ce qui n'est pas normal parce que la victime est innocente. C'est elle qui devrait garder son emploi et le harceleur qui devrait être sanctionné car il porte du tort à l'entreprise.

En effet, une grande partie des actes de harcèlement moral consiste en du sabotage professionnel. Le harcèlement ce n'est pas que des remarques blessantes. Le harceleur empêche sa victime de travailler, il fait de la rétention d'information, ne l'invite pas aux réunions, la ridiculise devant son équipe, etc.

Les exemples ne sont pas rares de managers harcelés ainsi par leur N+1. Les victimes ne sont pas comme on pourrait le croire que des employés non qualifiés. Les harcelés qui nous contactent à l'association sont en majorité des managers. Parmi eux, une majorité de femmes, ce qui confirme les chiffres enregistrés aux USA puisqu'en France il n'y pas de chiffres récents. (Voir le blog de Sophie Soria-Glo, la Présidente d'ISTHME-Recherches, pour connaître ces chiffres en provenance des USA : 

En empêchant les autres de travailler, en créant une ambiance délétère au détriment de la cohésion d'équipe, le harceleur fait perdre de l'argent à l'entreprise.

Pourquoi ne devrait-il pas être sanctionné ainsi que la loi le précise ? Pourquoi c'est la victime qui perd son travail alors que le harceleur fait quelque chose d'illégal et de répréhensible aux lourdes conséquences financières pour l'entreprise ?

La nouvelle loi de fin juillet 2010 dernier prévoit un accompagnement des victimes pour leur maintien dans l'emploi : nous cherchons donc aussi à sensibiliser les DRH pour que cette loi soit appliquée.

La loi a été promulguée fin juillet. Or il y a encore eu un suicide la semaine dernière (voir notre post précédent).

A quoi sert la loi ? A quoi sert que le gouvernement se fatigue à promulguer une loi juste, après que les entreprises et les syndicats aient signé un accord spécifique sur le harcèlement en mars 2010 dernier ? (Sur cette loi, voir nos posts précédents).

Nous invitons largement les victimes à venir s'informer et témoigner, sans oublier les partenaires sociaux car la nouvelle loi prévoit une participation accrue des CHSCT et des représentants du personnel pour gérer les cas de harcèlement et de violence au travail.

Conférence d'information ISTHME-RECHERCHES le 14 octobre 2010 à Paris sur le thème : "Du harcèlement moral au management immoral, quelles perspectives pour l'entreprise et les victimes ?".

Demandez le programme et inscrivez-vous par mail à l'adresse isthme.recherches@gmail.com

P.A..F 30 Euros, pour nous permettre de rembourser la salle.  A J-10, cadeau gratuit : 1 place achetée, une place offerte. Invitez vos amis, faites du réseau : prenez 1 place, venez à 2 !


samedi 2 octobre 2010

Harcèlement moral : un médecin du travail se suicide




La famille d'un médecin du travail strasbourgeois qui s'est suicidé entre vendredi et lundi va porter plainte pour harcèlement moral en début de semaine prochaine, ont annoncé ses avocats vendredi à Strasbourg.

Le docteur Marie-Magdeleine Gressé, 59 ans, a mis fin à ses jours d'une injection létale à son domicile entre samedi, jour du dernier contact avec ses proches, et lundi, quand son corps a été découvert. 

"Nous allons déposer une plainte contre X au nom de la famille afin qu'une enquête soit diligentée pour déterminer si des pressions ont été exercées sur le Dr Gressé, et si oui par qui", a déclaré son avocat lors d'une conférence de presse.

Employée de l'association Alsace santé au travail (AST 67), le médecin a laissé une lettre qui témoigne selon les avocats de sa souffrance subie dans son travail.

"Ne pleurez pas, je suis mieux que soumise à la torture d'AST 67. Merci de faire le nécessaire pour que dans un premier temps au moins la justice mette en prison les meurtriers d'AST 67", écrit-elle dans ce courrier partiellement communiqué à la presse, dont elle aurait laissé un exemplaire à son domicile et un autre à son frère.


Contacté par l'AFP, le directeur de l'association, Christian Deschamps, s'est déclaré "surpris et choqué" par ce suicide et a nié toute pression d'AST 67 sur le médecin.

Mme Gressé, qui était en arrêt maladie depuis un mois, intervenait pour le compte de son employeur à France 3 Alsace, ARTE, et à la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM).

Source : 


D’après AFP 01.10.2010